• Qu'est ce que la Sclérose en Plaques ?

    systeme nerveux centralLa SEP est une maladie inflammatoire du Système Nerveux Central (SNC). Celui-ci comprend le cerveau, la moelle épinière et les nerfs optiques. Le SNC est composé de différents types cellulaires dont les neurones et les oligodendrocytes.

    Les neurones sont composés d'un corps cellulaire et d'un prolongement, l'axone, entouré d'une gaine protectrice, la myéline. Cette gaine joue un rôle dans la survie de l'axone et permet une transmission rapide de l'information entre le cerveau et le reste du corps. Les oligodendrocytes sont les cellules permettant la fabrication de la gaine de myéline.

    Dans la SEP, la myéline est la cible du processus pathologique. En effet, il existe une réaction inflammatoire (réaction de défense du système immunitaire) qui va dégrader cette gaine de myéline. C'est ce que l'on appelle la démyélinisation. Elle entraîne des perturbations dans la transmission de l'information élaborée par le cerveau : celle-ci n'est plus transmise aux différentes parties du corps, entrainant les symptômes observés dans la maladie. Parallèlement, cette démyélinisation va conduire à une souffrance de l'axone puisque celui-ci n'est plus protégé. C'est la neurodégénérescence.

    La plupart du temps, l'inflammation disparaît et des mécanismes de réparation se mettent en place. Ceux-ci permettent la synthèse d'une nouvelle gaine de myéline. C'est ce que l'on appelle la remyélinisation. Ainsi, la transmission de l'information entre le cerveau et le reste du corps est rétablie ce qui conduit à une régression partielle ou complète des symptômes. Malheureusement, au cours de l'évolution de la maladie ou lors d'attaques inflammatoires importantes, les mécanismes de réparation sont insuffisants, entrainant une persistance des  symptômes et l'installation d'un handicap.

    La sclérose en plaques est une maladie auto-immune puisque le système immunitaire de l'individu se dérègle et considère la gaine de myéline comme un corps étranger.

    C'est une maladie multifactorielle dans laquelle des facteurs propres à l'individu (facteurs génétiques) et des facteurs environnementaux (exposition au soleil, tabac, obésité,...) interviennent.

    Chiffres clés :

    En France, ce sont plus de 90 000 individus qui sont touchés par la maladie. Ils sont 400 000 en Europe et 2.3 millions dans le monde.

    L'âge moyen de début de la maladie se situe entre 25 et 35 ans. Néanmoins, il existe des formes pédiatriques (âge de début avant 18 ans) et des formes qui débutent après 40 ans.

    Aujourd'hui, en France, la SEP fait 4 000 à 6 000 nouveaux diagnostiqués chaque année. Et parmi les personnes atteintes, 3 sur 4 sont des femmes.

    Incidence de la SEP en France :

    Incidence SEP en France

    La répartition de la maladie dans le monde n'est pas uniforme :

    • le nombre de personnes atteintes augmente dans chaque hémisphère, lorsqu'on s'éloigne de l'équateur vers les pôles ;
    • le nombre de cas de SEP est plus important dans les pays industrialisés ;
    • les personnes d'origine nord-européenne sont plus fréquemment touchées.

     

    Prévalence de la SEP en France :

    Prévalence de la SEP en France

    Dans le monde :

    Prévalence de la SEP dans le monde

    Cette répartition hétérogène de la maladie existe aussi sur le territoire français. En effet, la SEP est plus représentée dans le Nord-Est de la France que dans le Sud-Ouest. 

    Lien :https://www.arsep.org/fr/168-définition%20et%20chiffres.html


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  • Troubles de l’équilibre et étourdissements

    Les troubles de l’équilibre, le vertige et les étourdissements sont des symptômes courants de la SP, mais leur prise en charge peut s’avérer difficile.

    Ils sont causés par des lésions dans les régions assurant la coordination des habiletés visuospatiales et d’autres éléments essentiels à l’établissement et au maintien de l’équilibre.

    Les troubles de l’équilibre et les étourdissements peuvent survenir seulement lors d’une poussée ou être présents de manière permanente.

    Troubles vésicaux/urinaires

    Les lésions causées par la SP au cerveau ou à la moelle épinière peuvent altérer la fonction normale de la vessie en perturbant les signaux échangés entre le cerveau et le système urinaire.

    Troubles intestinaux

    La constipation est le trouble intestinal le plus répandu chez les personnes atteintes de SP. La diarrhée et l’incontinence peuvent aussi survenir. Ce sont les lésions à certaines voies neuronales qui sont à l’origine de la constipation.

    Une mobilité réduite et une hydratation insuffisante peuvent aussi aggraver les troubles intestinaux.

    Troubles cognitifs

    Les troubles cognitifs peuvent compter parmi les tout premiers signes de démyélinisation associés à la SP; ils touchent de 40 % à 70 % des personnes atteintes de cette maladie. Les troubles de la mémoire, en particulier

    Dépression

    La dépression est plus répandue chez les personnes atteintes de SP que dans la population en général.

    Ce symptôme peut survenir en réaction au diagnostic, mais peut aussi apparaître à tout moment au cours de la maladie.

    La recherche laisse également supposer que la dépression peut être liée à des changements physiologiques et au processus pathologique lui-même.

    Fatigue

    La fatigue associée à la SP peut être un des symptômes les plus invalidants de cette maladie; elle est observée chez 90 % des personnes touchées par la SP.

    Elle peut être primaire (lorsqu’elle est due à l’activité inflammatoire typique de la maladie) ou secondaire (lorsqu’elle est tributaire d’autres symptômes ou problèmes tels que les troubles du sommeil, la dépression ou la faiblesse musculaire).

    Troubles de la locomotion

    Plusieurs facteurs peuvent affecter la locomotion, notamment la faiblesse musculaire, la spasticité, les troubles de l’équilibre et de la coordination, la fatigue et la douleur.

    L’activité locomotrice est régie par de nombreuses voies neuronales. Or, la dissémination des plaques sclérosées donne lieu à la détérioration d’un grand nombre d’importantes voies nerveuses.

    Névrite optique

    La névrite optique est une inflammation de l’un des nerfs optiques, qui se caractérise par une soudaine baisse ou perte de la vue dans un œil, en particulier par une altération du champ visuel central.

    Tout mouvement oculaire peut alors entraîner de la douleur ou des troubles visuels (apparition d’éclairs lumineux, entre autres).

    Douleur

    Environ 50 % des personnes atteintes de SP ressentent de la douleur, à un moment ou à un autre.

    La douleur associée à la SP se présente sous diverses formes.

    Traitement
    La douleur associée à la SP peut être traitée. Il faut tout d’abord déterminer le type de douleur dont il s’agit, puis faire preuve de persévérance dans la recherche du médicament le plus efficace et dans l’établissement de la dose optimale à administrer. Dans bien des cas, l’intervention d’une équipe multidisciplinaire est requise; il faut parfois même consulter le personnel d’une clinique spécialisée dans le traitement de la douleur.

    Voir Douleur et SPet Prise en charge de la douleur et des troubles du sommeil associés à la SP.

    Symptômes paroxystiques

    Par symptôme paroxystique, on entend un symptôme neurologique ou un groupe de symptômes qui apparaissent brusquement et s’estompent en l’espace de quelques secondes ou quelques minutes et qui peuvent survenir de quelques fois à de nombreuses fois par jour. Ces symptômes peuvent se manifester n’importe quand au cours de la SP, varier en intensité et en fréquence et être accompagnés ou non de douleur.

    Lorsque ces symptômes persistent pendant plusieurs jours, on peut en conclure qu’ils traduisent une poussée de SP. Ils comprennent entre autres la névralgie du trijumeau, des spasmes toniques, de la faiblesse, de la dysarthrie et de l’ataxie, des troubles visuels, de l’engourdissement et d’autres troubles sensoriels et le signe de Lhermitte.

    Troubles de la sensibilité, engourdissements/picotements

    L’engourdissement est le principal trouble de la sensibilité associé à la SP et il se manifeste généralement dans un ou plusieurs membres. Bien souvent, il se manifeste au réveil par une sensation étrange dans l’un des membres. Cette sensation se propage graduellement vers le tronc tout en s’intensifiant, et il arrive même que le tronc s’engourdisse lui aussi. L’engourdissement atteint généralement son paroxysme en l’espace de deux à quatre jours.

    Les troubles de la sensibilité peuvent parfois provoquer de la douleur. Sensation de brûlure, oppression ou serrement font partie des dysesthésies.

    Troubles sexuels

    La SP peut altérer la fonction et les sensations sexuelles directement (troubles primaires) ou indirectement (troubles secondaires et troubles tertiaires).

    L’excitation sexuelle est générée par le système nerveux central grâce à la transmission de messages entre le cerveau, les organes sexuels et d’autres parties du corps, le long des fibres nerveuses de la moelle épinière. La détérioration de ces fibres peut altérer directement la réponse et les sensations sexuelles.

    Spasticité (voir également « Douleur »)

    La spasticité associée à la SP est attribuable à un déséquilibre des influx excitateurs et inhibiteurs parcourant les nerfs moteurs (responsables du mouvement), ce déséquilibre étant lui-même causé par des lésions au système nerveux central.

    La spasticité peut être intermittente (spasmes) et tonique (raideur). Les spasmes des muscles fléchisseurs et extenseurs peuvent être très incommodants, en particulier la nuit, ce qui est un facteur aggravant de fatigue.

    La spasticité peut également entraîner des difficultés liées à la locomotion et à la posture et compliquer les soins corporels et infirmiers prodigués aux personnes à des stades avancés de SP.

    Tremblement

    Le tremblement est un trouble moteur caractérisé par des mouvements involontaires et relativement rythmiques. Il est causé par la démyélinisation de certaines zones du cervelet et des voies cérébelleuses. On distingue plusieurs types de tremblement, dont le tremblement d’intention, qui est déclenché par les mouvements intentionnels et qui peut toucher n’importe quel groupe musculaire (bras, jambes, tronc, tête, cordes vocales, mâchoire, lèvres et langue).

    Les tremblements associés à la SP sont difficiles à traiter et ne répondent pas parfaitement aux médicaments employés dans leur traitement. En outre, ils peuvent considérablement aggraver la fatigue et les incapacités fonctionnelles attribuables à la SP.

    Phénomène d’Uhthoff (intolérance à la chaleur)

    Bon nombre de personnes atteintes de SP sont sensibles à l’élévation de leur température corporelle. En fait, comme les fibres démyélinisées du système nerveux central sont hypersensibles à la moindre hausse de température, la conduction nerveuse peut s’en trouver retardée ou même bloquée. Le phénomène d’Uhthoff peut être provoqué par l’exposition au soleil, l’effort, un bain chaud, l’émotion, la fatigue ou tout autre facteur susceptible d’élever la température centrale.

    Ce phénomène peut faire apparaître n’importe quel symptôme de la SP.

    Traitement
    Pour faire disparaître les symptômes, il suffit de se reposer et de se rafraîchir.

    Le mieux est d’éviter toute élévation de température, et lorsque ce n’est pas possible, il faut réduire au minimum l’exposition à la chaleur et prendre tous les moyens pour se rafraîchir. En général, les symptômes déclenchés par l’exposition à la chaleur n’ont pas de répercussions à long terme. De nombreux fabricants font maintenant des vêtements réfrigérants : vestes, chapeaux, etc. Voici une liste de fabricants et de fournisseurs de vêtements « réfrigérants ».  Les coordonnées suivantes ne vous sont transmises qu’à titre informatif. La Société de la SP ne recommande aucun fabricant ni fournisseur en particulier. Malheureusement, la plupart des sites et adresses ci-dessous sont ceux d’entreprises américaines dont les services ne sont offerts qu’en anglais.

    Faiblesse

    La faiblesse est chose courante chez les personnes atteintes de SP. La faiblesse musculaire est liée à l’altération de la conduction nerveuse, laquelle est attribuable aux lésions ou à l’inflammation des tissus du système nerveux central.

    Lors de l’évaluation de la faiblesse musculaire, il importe de tenir compte d’un certain nombre de facteurs physiques, comme la fatigue, et de facteurs environnementaux, telles la température de la pièce et l’heure de l’évaluation.

    Liens

    https://beta.scleroseenplaques.ca/a-propos-de-la-sp

    Société Canadienne de la SP

     


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